Des grugeurs d'énergie... vraiment?

À mon avis, beaucoup des problèmes au hockey mineur sont reliés de près ou de loin à la communication.  Et une des formes que l’on retrouve dans le sport amateur, est la communication entre les parents et l’entraîneur. 

Pour certains entraîneurs, les parents sont un sujet tabou.  Ils sont des irritants importants à leurs responsabilités d’entraîneur.  Et à écouter parler certains d’entre eux, l’idéal serait de coacher une équipe remplie d’orphelins de sorte qu’ils n’auraient plus à se soucier de ce problème.  Imaginez-vous donc que j’ai déjà reçu un soi-disant conseil de me tenir loin des parents car ils étaient tous des grugeurs d’énergie.  Ouch!

Quoique cette approche soit une solution pour résoudre les problèmes avec les parents, des solutions plus pratiques existent.  Et la meilleure demeure la communication avec les parents.  Et pas juste via une rencontre de début de saison.  Mais bien des communications fréquentes avec l’ensemble des parents.  Lorsque vous avez une bonne communication avec le groupe de parents, ils peuvent être vos plus grands supporteurs vers l’atteinte des objectifs d’équipe.

Force de l’admettre, tout ce que l’entraîneur fait est scruté à la loupe par les parents, absolument tout.  Et si l’entraîneur fuit les parents en évitant de communiquer avec eux, alors ces derniers formeront et communiqueront leurs propres opinions sur l’état de l’équipe et quelles devraient être les étapes pour l’améliorer. 

Certains parents peuvent être objectifs et très connaissant à propos du hockey.  Mais s’ils n’ont pas l’opportunité de prendre parole, alors l’opinion général de l’équipe sera modelé par les autres parents.  Et pour les entraîneurs, cette communication entre parent à parent ou parent à joueur peut être une distraction importante dans la poursuite des objectifs d’équipe.

Les entraîneurs devraient considérer des rencontres rapides et fréquentes avec le groupe de parents afin de les informer, entre autres, du statut sur le plan de saison présenter en début de campagne.   À moins d’une situation spécifique avec un parent ou un joueur, les entraîneurs ne doivent pas faire l’erreur de communiquer avec les parents individuellement.  C’est exactement le genre de stratégie qui peut créer des conflits au sein d’une équipe.  Et croyez-moi, ces conflits peuvent devenir importants.

Les items suivants devraient être couverts durant les rencontres de mise-à-jour :

  • Les performances récentes de l’équipe et comment celle-ci progresse vers l’atteinte des objectifs du plan de saison.  Refocaliser les parents sur ces objectifs;
  • Les approches prises par les entraîneurs pour tenter d’améliorer les performances de l’équipe et des joueurs individuels;
  • Les attentes pour les prochaines parties et entraînements;
  • Commentaires positifs sur tous les joueurs.  Simplement nommer quelques joueurs pourrait rendre les parents mal à l’aise.  Profitez du moment pour nommer quelque chose de positif sur tous les joueurs;
  • Remémorer les parents d’encourager leur enfant pour les efforts déployés et les encourager à avoir du plaisir à jouer au hockey;
  • Laisser la parole aux parents afin d’exprimer leur insatisfaction, s’il y a.  Et assurez-vous, il va y en avoir !  Mais si les réunions sont fréquentes, vous ne laisserez pas l’opportunité à cette insatisfaction de devenir plus importante qu’elle ne l’est réellement.  Soyez proactif ! 

À mon avis, les barèmes principaux pour mesurer la compétence d’un entraîneur au hockey mineur sont si le joueur a du plaisir ou non, s’il apprend des nouvelles habiletés et techniques et s’il veut toujours jouer au hockey l’année suivante.  Mais, dans les émotions d’une partie ou d’une situation précise, ces objectifs peuvent se perdent et deviennent secondaires. 

Les entraîneurs doivent avoir le courage et la conviction de garder les parents informés et demander leur aide à l’atteinte des objectifs d’équipe.  Pour y arriver par contre, ceci requiert des communications fréquentes. 

Éviter les contacts avec les parents ne fait qu’amplifier les problèmes.  Les petits deviendront  des gros problèmes plus tard dans la saison.  Rappelez-vous que les parents sont les juges du succès de l’entraîneur, de l’équipe et de la saison.  Dans l’absence d’informations, ces jugements varient selon leur propre expérience et connaissances.  Mais avec de l’information, les parents sont en mesure d’apprécier davantage les défis que l’entraîneur doit faire face.

Plus les entraîneurs communiquent avec les parents, plus ils deviendront à l’aise de discuter des petits problèmes.  Et plus ils sont à l’aise de discuter des petits problèmes, plus confortables ils seront d’attaquer les plus gros.

Bref, c’est la loi du gros bon sens !

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Steve Lauzon
Loz | Hockey
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